Mille secrets mille dangers
Alain Farah

Prix littéraires du Gouverneur général 2022
Prix Ringuet 2022
Finaliste au Grand Prix du livre de Montréal 2022
Première sélection du Prix André Malraux
Finaliste au Prix des libraires du Québec 2022
Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2022
Roman autobiographique où drame et comédie sont indissociables, dont l’action se déroule en 24 heures, Mille secrets mille dangers raconte l’histoire de deux hommes qui ont grandi ensemble au Petit Liban, à Montréal, et qui, un jour de juillet 2007, jour du mariage du narrateur, sont mis face à tout ce dont ils ont hérité, où figurent en bonne place l’angoisse et la maladie, et une obsession pour la magie noire de l’argent. Huit ans après Pourquoi Bologne, Alain Farah revient avec un roman sur la famille, l’immigration, la souffrance, la religion et le deuil.
Alain épouse Virginie en la crypte de l’oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. En apparence, ce sera le plus beau jour de sa vie – de leur vie. Tout le monde est là, les parents de la mariée, la grande amie, les parents du narrateur – Libanais d’Égypte immigrés au Québec il y a trente ans, divorcés depuis vingt, qui ne se parlent plus depuis dix. Mais, à l’approche de la célébration, Alain va plus mal que jamais. Les insomnies sont de retour, l’angoisse et la maladie aussi. Et aujourd’hui, son cousin Édouard, son garçon d’honneur, son frère, perd pied, emporté par la mécanique folle d’un déni aux proportions bibliques.
Alain prie pour que le sort les épargne, pour que ce grand jour en soit un de fête et de guérison. Or un nom resurgit au détour d’une phrase, un nom maudit remonté du fond de sa mémoire, là où gisent la honte et la douleur des années sombres, un nom que rejoignent bientôt une voix, un corps, une histoire. Un fantôme se fait chair, qui a plusieurs visages. Et tout ce qu’on a voulu oublier, tout ce qu’on a refusé de voir, tout ce qu’on a détesté vient réclamer son dû.
Comme on fait son lit on se couche. Car la vie, ya Alain, est un piège qui sommeille dans la prison du temps. Oui, la vie, ya ebni, souviens-t’en, ne dure pas: quelques joies, de grandes peines, mille secrets, mille dangers.
«C’est un roman sur la vie, sur la mort. Touchant, jamais désespérant. Il y a l’écho de Jean-Paul Dubois dans l’autodérision de Farah, dans sa façon d’explorer ses travers, ses failles, ses défauts. J’ai ri. Et pardonnez le cliché: j’ai ri et j’ai pleuré.»
— Patrick Lagacé, La Presse
«On peut parcourir Mille secrets mille dangers en saluant la virtuosité de l’auteur et les repères littéraires qu’il sème dans son récit. Mais on peut aussi simplement se laisser emporter par la folle journée qu’il va traverser, aux côtés d’Édouard, son indispensable cousin. […] Le rire et la mort, la quête de l’identité et la sagesse de l’héritage, le triomphe de l’amitié et la force de la jalousie vont encore ajouter des passages qui prennent au cœur. Pendant 500 pages, on est emportés dans un tourbillon, invités à une célébration de la vie.»
— Josée Boileau, Le journal de Montréal
«Ce roman se passe en une journée, mais j’ai eu l’impression d’avoir fait un immense voyage, peuplé de mille secrets et de mille dangers, de mille mensonges et de mille vérités. Une aventure pour laquelle j’ai envie de dire mille mercis.»
— Chantal Guy, La Presse
«Déjouer le destin – ce qu’en arabe on appelle le mektoub –, tenir à distance le “mauvais œil”, mettre en sourdine la religion et les superstitions, repousser pour de bon les mauvais génies dans leurs fioles. Briser le cycle des malédictions. Avec beaucoup d’amour et de vitalité – et un peu de psychanalyse –, briser le cycle des croyances, des violences, de la maladie. Mettre un nom sur les atavismes familiaux pour peut-être mieux les neutraliser.
À travers Mille secrets mille dangers, surtout, Alain Farah revendique la nécessité de s’inventer une forme et un destin, d’écrire son propre livre. Roman des origines, oui, mais aussi origines du roman (allusion bien assumée à l’essayiste Marthe Robert), il voit ce troisième roman comme un livre d’émancipation, au sens le plus large possible.
Des questions riches et lourdes, en somme, enchâssées dans un roman aussi émouvant que trépidant, traversé d’un bout à l’autre – on ne se refait pas – par un solide sens de l’humour.»
— Christian Desmeules, Le Devoir
«L’universitaire montréalais, fils de Libanais d’Égypte, touche au sublime avec ce bijou d’autofiction qui traite d’immigration, d’amitié, de maladie chronique. Aucun roman n’est parfait, mais celui-ci a toutes les qualités: à la fois littéraire et chaleureux, profond et divertissant, drôle et tendre.»
— Coup de pouce
«Dans Mille secrets mille dangers, sixième livre du jeune quarantenaire né à Montréal de parents libanais d’Égypte, il revisite ses souvenirs marquants avec pour toile de fond la fois où il a épousé sa bien-aimée à l’oratoire Saint-Joseph. Alain Farah fait tout en grand, à commencer par raconter des histoires.»
— Claudia Larochelle, Les libraires